Air Sénégal International est loin de sortir des tourbillons. La compagnie aérienne a enregistré des dettes échues de 70 milliards F Cfa dont 48 aux fournisseurs privés et 22 milliards FCfa de Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA). Face à la presse, son directeur général, Alioune Badara Fall invite les sénégalais à s’approprier de ce patrimoine national qui fait des efforts malgré les critiques.
La compagnie Air Sénégal International a enregistré des dettes échues de 70 milliards F Cfa dont 48 milliards FCfa dus aux fournisseurs privés et 22 milliards à la RDIA. Révélation faite hier par le directeur commercial, Iba Gueye face à la presse. Il indique qu’une perte opérationnelle de 2 milliards F Cfa est enregistrée par an. Ce qui fait une réduction de plus 60%. « La compagnie perdait entre 6 et 7 Milliards FCFA par mois en 2022. La perte a été résorbée à 2 milliards FCFA en 2023 correspondant à des marges négatives de 50% du fait des prix bas , un manque de maîtrise de la crise de carburant, des déficits de maintenance de surcoût de location et un manque de maturité des délais opérationnel et organisationnel», fait-il savoir. Il renseigne que l’Etat a financé à hauteur de 22 milliards F Cfa en décembre 2022. « Il fallait satisfaire les clients et on a une bourse de tarif pour respecter la rentabilité des opérations. Nous avons réduit les fréquences des vols en Afrique centrale, le Sud de l’Europe. Ces décisions sont vitales pour rationaliser les coûts et les résultats sont satisfaisants », se réjouit-il.
Et de poursuivre : « En rationalisant, nous sommes passés de 1,9 milliards F Cfa à 2 milliards alors qu’on était à 7 milliards F Cfa. Nous avons pris l’option tant des Airbus que des Boeing pour respecter le planning des vols. Ce qui a conduit à une amélioration significative de la production. Les pertes de janvier à juin 2023 ont été réduites de près de moitié (-47%) par rapport à la même période en 2022. Les résultats de juin 2023 sont particulièrement bons (22% supérieurs aux prévisions) », liste-t-il.
Sur ces mesures prises, on peut noter le déploiement d’une offre qualificative en adéquation avec les standards internationaux indispensables à la conquête et fidélisation des clients à haute, la contribution notamment essentielle à l’équilibre économique des vols intercontinentaux (Paris-New York). « La dette a été lourde car les avions ont été dédommagés et l’entretien ne se faisait pas très souvent. La compagnie était obligée de louer des avions », affirme-t-il.
Le directeur général Air Sénégal International, Alioune Badara Fall soutient toutefois qu’il ne sera pas là pour répondre à ses détracteurs. « J’invite les Sénégalais à faire de cette compagnie la leur. J’ai remarqué que les autres compagnies, malgré moult fautes, ne sont pas critiquées dans les réseaux sociaux. Nous, nous recevons très souvent des critiques de la part de nos compatriotes », se désole-t-il