Le Parquet judicaire financier a recensé une forte hausse des déclarations de soupçons. La CENTIF lui a remis 46 rapports issus de ses enquêtes à l’issue desquelles 928 déclarations suspectes ont été enregistrées en 2024
Dans le cadre de ses réunions statutaires ouvertes le 11 mai dernier, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a tenu, ce jeudi 15 mai, sa 43ᵉ réunion plénière de la commission technique. Lors de la cérémonie officielle, le chef de cabinet du ministre des Finances, Bassirou Sarr, s’est réjoui des avancées significatives du Sénégal dans la lutte contre le blanchiment de capitaux.
À ce propos, il a cité le rapport 2024 de la Cellule nationale de traitement des informations financières. D’après M. Sarr, le document révèle que 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS), faites par les assujettis, ont été enregistrées. Les 83 % émanent des banques et établissements financiers. Il en est de même pour les 42,7 millions de déclarations de transactions en espèces (DTE), dépassant le seuil réglementaire de quinze (15) millions de francs CFA. « Ces chiffres, en croissance significative, attestent d’une culture de conformité de plus en plus enracinée », a déclaré M. Sarr.
Poursuivant, il a rapporté que, sur le plan de l’analyse, « 2 172 demandes d’informations nationales (DIN) ont été adressées aux acteurs clés (administrations, autorités de supervision, etc.), ainsi que quarante-cinq (45) demandes d’informations étrangères (DIE) formulées à l’endroit des cellules de renseignement financier des autres pays ».