Le dernier bulletin économique publié par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dresse un portrait encourageant du secteur agricole sénégalais pour l’année 2024. Ce document met en lumière des progrès significatifs dans la production de céréales et de cultures industrielles, tout en soulignant les défis qui subsistent. A cet, M. Abdoul Mbaye demande le production d’un bilan de la campagne agricole des années précédentes avant de débuter la campagne de l’année en cours.
La production céréalière a atteint 1 million 260 709 tonnes lors de la campagne agricole 2023-2024, enregistrant une hausse de 14,9 % par rapport à la campagne précédente. Cette performance repose sur l’augmentation des superficies cultivées, associée à de meilleures conditions climatiques et à une implication accrue des producteurs.
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé un appel au gouvernement, l’exhortant à communiquer sur les résultats de la dernière campagne agricole. Dans une déclaration, il souligne l’importance d’évaluer l’impact des 50 milliards de francs CFA annoncés lors du conseil interministériel pour financer cette campagne. « S’il vous plaît messieurs, donnez des informations sur les résultats de la campagne agricole afin que nous puissions apprécier l’efficacité de cette dépense », a-t-il déclaré. Il insiste sur la nécessité d’un bilan clair pour mesurer les besoins et la détresse des agriculteurs, alors que les préparatifs pour la campagne 2025-2026 doivent déjà être engagés.
Notons que selon des informations le mil, un des piliers de l’alimentation sénégalaise, a progressé de 15 % en production, confirmant son rôle stratégique dans la sécurité alimentaire nationale. De même, la production de riz a connu une augmentation de 8,3 %, consolidant les efforts visant à réduire la dépendance aux importations. Parallèlement à l’augmentation des rendements, le bulletin note une hausse significative des prix de plusieurs produits agricoles. Par exemple, le prix moyen du mil a augmenté de 14 % entre octobre 2023 et octobre 2024 dans plusieurs régions du pays.
Malgré ces avancées, le rapport de l’ANSD insiste sur la nécessité de surmonter plusieurs obstacles pour pérenniser les performances agricoles. L’accès aux intrants, comme les semences et les engrais, reste inégal, entravant le potentiel de nombreux producteurs.
Pour Abdoul Mbaye, l’heure est à l’anticipation et à la transparence, afin d’assurer une meilleure planification des politiques agricoles et d’éviter une crise dans le secteur.