La quantité d’arachide collectée à Ziguinchor s’élève à 3500 tonnes, selon le Directeur général de la Sonacos. Modou Diagne Fada, qui craint d’être en deçà des attentes de l’entreprise, souhaiterait se diversifier dans une activité palliative : la filière de l’anacarde très florissante dans la région.
Le Directeur général pense pouvoir renforcer le tonnage d’ici quelques semaines. «Tout compte fait, on sait qu’on sera en deçà de ce que nous avions obtenu l’année dernière, et en deçà aussi de nos attentes. 3500 tonnes d’arachide ont été collectées à Ziguinchor, d’après le Directeur général de la Sonacos, en visite dans la Casamance naturelle depuis trois jours. «Si nous considérons les camions qui seront déchargés aujourd’hui, 3500 tonnes en plus des 5500 tonnes à Kolda, ça me fait un total de 9000 tonnes, c’est presque la moitié de ce que nous avons collecté sur le plan national, et pour nous, les graines dans le Sud sont encore là», a déclaré Modou Diagne Fada à l’issue de sa visite à la Sonacos de Ziguinchor hier. Les noix de cajou constituent pour sa société, une bonne activité qui permettra de maintenir quelques travailleurs encore en activité.
Cette alternative permettra aussi de renforcer la trésorerie pour pouvoir tenir jusqu’à la fin de l’année. Pour faire vivre l’entreprise, la Sonacos est obligée de se lancer de façon beaucoup plus accentuée sur la diversification de ses activités. Ici au Sud, l’anacarde offre des opportunités. «Nous allons voir avec la production régionale que nous avons au niveau de la Casamance, comment entraîner une bonne partie en direction de l’usine pour pouvoir continuer à avoir des ressources, mais on va aussi regarder comment collaborer avec la Guinée-Bissau», a expliqué le Dg de la Sonacos. Pour ce faire, ses agents vont prendre contact avec ceux qui sont dans ce métier pour voir comment renforcer le volume de collecte cette année.
Si la pluviométrie a été au rendez-vous, les récoltes d’arachide ne l’ont pas été dans certaines parties du Sénégal. Ce qui explique la rareté des graines et la spéculation sur le prix d’achat, obligeant la Sonacos à s’aligner sur le marché. «Quand le prix dans le marché augmente, nous augmentons notre prix d’acquisition et nous avons fait peut-être près de 5 augmentations.
Aujourd’hui, nous achetons le kg d’arachide à 450 francs rendu usine. Ce qui est un prix inédit, jamais dans l’histoire de la filière arachidière le prix n’a atteint un tel niveau, mais nous avons été obligés d’en arriver là parce que c’est la loi de l’offre et de la demande et du fait que le commerce est libéralisé», a développé Modou Diagne Fada.
Malgré ses efforts pour avoir des graines, la Sonacos n’en trouve pas beaucoup.
L’autre spéculation concerne les stocks. Selon Diagne Fada, il y a des gens qui ont des stocks qui ont décidé de les garder. Quoi qu’il en soit, la collecte n’a pas été à la hauteur des attentes de la société nationale.