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Campagne arachidière, Dette, Santé.. : Les critiques de Sénégal Bi Nu Bokk au régime de Diomaye

Le secrétariat exécutif permanent (SEP) de Sénégal Bi Ñu Bokk (SBNB), parti politique dirigé par Barthélémy Dias, a publié un communiqué dans lequel il dresse un bilan très critique de la gestion actuelle de l’État. Le parti dénonce un « duel au sommet » de l’État qui détourne l’attention des véritables urgences nationales, notamment la cherté de la vie, le chômage massif des jeunes, la pauvreté rurale entre autres.

Abordant la question de la campagne arachidière, Sénégal Bi Ñu Bokk dit réaffirmer son soutien total au monde rural, « pilier de l’économie » du Sénégal, et soutient la demande légitime des producteurs d’arachide pour un prix de 500 F CFA par kilogramme, ainsi que leur rejet de la méthode archaïque de tri par « tarare ». Le mouvement rappelle que cette position avait déjà été défendue par Barthélémy Dias lors des élections législatives, via le contrat de mandature de la coalition Samm Sa Kaddu.

Dans ce sillage,  SBNB dénonce « l’opacité persistante » entourant le reporting de la campagne agricole et les comptes de la Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS), que l’État annonce vouloir relancer.  Selon le mouvement, à ce jour, seuls 150 000 tonnes d’arachides, représentant 52 milliards F CFA, ont été réceptionnés. Un niveau qu’il juge « très insuffisant » au regard des ambitions affichées.

Ainsi, pour protéger les producteurs, Sénégal Bi Ñu Bokk recommande la mise en place d’un tableau de bord hebdomadaire public sur les tonnages réceptionnés et les paiements effectués et un mécanisme public de transparence sur les circuits d’achat, afin d’éviter les dérives constatées les années précédentes.

Sur la question de la santé, Barthélémy Dias et ses camarades dénoncent la baisse de près de 19 % du budget de la santé prévue dans le projet de loi de finances 2026. Ils considèrent cette baisse comme « une contraction jugée  incompatible avec l’évolution démographique, les besoins épidémologiques croissants et l’explosion des maladies chroniques ». Selon la formation politique, cette réduction budgétaire fragilise les structures sanitaires, expose les patients à une dégradation des services essentiels et place les professionnels de santé dans une situation intenable.

Dans le même ordre d’idées, Sénégal Bi Ñu Bokk estime que « les annonces de nouvelles infrastructures ou de digitalisation ne sauraient masquer un  désengagement budgétaire déguisé, accentué par des transferts administratifs qui n’améliorent en rien les ressources réelles des structures ».  Le mouvement recommande, à cet effet, un audit des besoins sanitaires par région, à publier avant mars 2026 et un plan de continuité pour les financements externes arrivant à terme, afin d’éviter des ruptures critiques.

Pour ce qui concerne l’énergie, l’ancien maire de Dakar indique que « les faits contredisent les promesses de baisse tarifaire ». Dans ce registre, Sénégal Bi Ñu Bokk rappelle qu’il avait alerté, dès le 29 octobre, sur le caractère irréaliste des annonces de baisse des tarifs de l’énergie. Le mouvement souligne que la loi de finances 2026 prévoit en réalité une réduction de 30 à 40 % des subventions énergétiques, ce qui se traduira par des factures plus lourdes pour les ménages, sans aucune réforme structurelle de la production, du mix énergétique ou des pertes techniques. « On promettait une baisse ; on prépare une hausse », dénonce le mouvement qui soutient que réduire les subventions sans réforme revient à imposer un «impôt déguisé » aux ménages.

Sur un autre registre, le mouvement dirigé par Barthélémy Dias s’est prononcé sur la question de la dette. Sénégal Bi Ñu Bokk déplore que les difficultés financières du pays découlent directement de l’épisode de la « dette cachée ». D’après le mouvement, un an après des déclarations spectaculaires, aucun rapport n’a été publié, aucun document remis, aucune preuve produite. Dans la foulée, Barthélémy Dias et ses compagnons estiment que les dégâts issus de ces déclarations sont pourtant réels : suspension du programme avec le FMI, chute des obligations souveraines, hausse vertigineuse des taux, raréfaction des financements extérieurs et inflation fiscale.

Face à cette situation, SBNB propose la publication immédiate d’un inventaire consolidé de la dette, interne et externe et la création d’un comité technique indépendant chargé d’auditer, d’éclairer et de proposer un calendrier de reprofilage crédible. Mais également le mouvement suggère de faire un rapport public trimestriel sur la situation de la dette, pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires.

S’agissant de la question d’un leadership politique, Sénégal Bi Ñu Bokk dit constater une « désertion inacceptables » en parlant du « congé » à durée indéterminée du Premier ministre, alors que le pays traverse une crise financière historique et inédite. Le mouvement indique que « dans un régime présidentiel, un Premier ministre volontairement absent de l’activité institutionnelle en pleine tempête crée un vide dangereux et doit être considéré comme démissionnaire ». SBNB rappelle, à ce sujet, que « la République n’est pas un théâtre d’ambitions individuelles » et que le Président de la République, garant des institutions, doit protéger la magistrature, assurer la stabilité institutionnelle et garantir la transparence financière. « Dans cette tempête, le silence n’est pas une option. La République est au-dessus de tout et de tous », affirme le communiqué.

Enfin Sénégal Bi Ñu Bokk exprime son soutien aux commerçants déguerpis sans solution, aux sinistrés des inondations laissés à eux-mêmes, aux producteurs d’arachide en détresse, aux travailleurs du BTP paralysés par les arriérés de paiement, aux jeunes diplômés confrontés au chômage massif et aux familles écrasées par les taxes et la vie chère.


Publié par EL HADJI MODY DIOP

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