Le Directeur Régional du Développement Rural (DRDR) de Louga, Jean Paul Bampoky, a constaté le retard de la distribution des intrants agricoles dans cette région, tout en assurant que le Ministère de tutelle s’attèle à les rendre disponibles.
« La mise en place des semences se déroule avec quelques difficultés liées à la non-disponibilité des intrants chez certains opérateurs, mais le Ministère est en train de travailler leur remplacement par d’autres, qui disposent de semences », a dit M. Bampoky à la presse. Il s’entretenait avec les journalistes à la fin d’une réunion consacrée à la préparation de la campagne agricole 2022-2023, sous la présidence d’Awa Ndiaye Diop, adjointe au gouverneur, chargée des Affaires administratives de la région.
Lors de la réunion, les agriculteurs ont déploré l’indisponibilité des semences, plusieurs semaines après le démarrage de la saison des pluies. Le Directeur du Développement Rural a promis de mettre les intrants agricoles à la disposition des zones où ils se font désirer, avec l’aide des autorités administratives locales. Interrogé par les agriculteurs sur la qualité du quota de la région de Louga, Jean Paul Bampoky leur a dit qu’il n’était pas en mesure de l’indiquer, que seul le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural peut dire quelle qualité d’intrants recevra la région, selon le DRDR. Pour cette campagne 2020-2023, des difficultés ont été notées. Les semences d’arachide ne sont pas encore disponibles. A la fin de la dernière campagne agricole, les semences restantes ont été vendues à des opérateurs Chinois.
C’est la raison pour laquelle elles ne sont plus disponibles », a expliqué Mor Baty Lô, un opérateur privé. « C’est vraiment un problème, que nous sommes en train de résoudre « , a assuré M. Lô, qui fait partie des stockeurs désignés par l’Etat pour mettre les semences et les engrais à la disposition des agriculteurs de la région de Louga. Pour éviter ce retard à l’avenir, « il faut que l’Etat finance ceux qui sont chargés de la collecte des semences et paye les factures à temps, pour leur permettre de conserver les intrants agricoles et les rendre disponibles », a ajouté l’opérateur économique. « Le niébé est une spécialité agricole pour la région de Louga ». Mais chaque année la quantité de semences qui nous est octroyée est inférieure à celle des autres régions », a signalé M. Lô. « Nous avons un quota d’à peu près de 2000 tonnes, c’est très peu.
L’année dernière nous avions le même problème. Nous demandons à notre Ministère de tutelle de revoir le tonnage consacré à la région de Louga », a-t-il insisté. Certaines communes de la région ont reçu des semences de niébé certifiées et écrémées, selon M.Lô.
SIDY THIAM