En réunion d’évaluation du premier plan décennal d’exécution de l’Agenda 2063, le Sénégal figure parmi les 10 meilleurs élèves qui ont fait d’énormes efforts dans ce sens, souligne la Fondation pour le renforcement des capacités africaines (Acbf).
Des représentants de la Fondation pour le renforcement des capacités africaines (Acbf), de la Commission de l’Union africaine et de l’État du Sénégal ont fait hier mardi, à Dakar, l’économie de la première décennie d’exécution de l’Agenda 2063 de l’UA. Il en ressort de cette rencontre qui prend fin vendredi prochain que le Sénégal figure parmi les 10 meilleurs élèves.
Cette rencontre marque également le lancement des activités du deuxième plan décennal de l’Agenda 2063, dont l’exécution démarre cette année. Les dirigeants africains se sont engagés à accélérer la croissance, le développement et la prospérité sur le continent d’ici 2063. Le plan d’action de l’Agenda 2063 de l’Ua a été élaboré lors de la célébration du 50ème anniversaire de l’Organisation de l’Unité africaine/Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, en mai 2013. En ce qui concerne le plan d’action, les dirigeants africains ont pris l’engagement d’accélérer la croissance, le développement et la prospérité sur l’avenir du continent jusqu’en 2063. « La première décennie de la mise en œuvre de l’Agenda 2063, de 2014 à 2023, a permis à notre continent de faire d’importants progrès et de créer les conditions d’une convergence des Etats membres de l’Ua », a dit Assane Niang, conseiller technique au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération. S’agissant du Sénégal, M. Niang fait savoir que le Sénégal fait régulièrement des rapports de suivi des indicateurs de l’Agenda. Mieux, « nous avons fait d’importants progrès dans l’atteinte de certains objectifs.
Et ceci, résulte des investissements qui ont été fait dans ce sens. A cela, s’ajoute le cadrage du Plan Sénégal Emergent (Pse) avec l’Agenda 2063 », a-t-il fait valoir. Selon Edem Messa-Gavo, expert en suivi-évaluation de l’Acbf, le Sénégal est un bon élève en matière de « bonnes pratiques », car il a satisfait aux obligations en termes de délais en produisant des « rapports de qualité » Il admet qu’il existe des « lacunes » et des « faiblesses » dans le suivi-évaluation de beaucoup de pays, a-t-il relevé. « L’une des obligations, c’est que les États fournissent des efforts pour faire le suivi systématique, pour préparer les rapports définissant les performances de l’Agenda 2063 », a appuyé M. Messa-Gavo. « Il faut davantage de rapports [d’évaluation] pour voir ce qui n’a pas marché, éviter les erreurs de la première décennie et détecter les bonnes pratiques en vue d’un bon suivi’’ de la politique économique et sociale définie par l’Union africaine », a dit Botho Kebabonye Bayendi, la directrice des programmes et de l’exécution au bureau de l’Union africaine pour l’Agenda 2063.
Selon elle, seuls 12 pays ont remis les rapports demandés par l’organisation panafricaine. « Beaucoup de choses ont impacté notre mise en œuvre », a-t-elle signalé non sans citer à titre d’exemple la pandémie de covid-19 et l’impact des changements climatiques dans certaines régions du continent.