Pour une deuxième année consécutive, les pèlerins sénégalais sont zappés pour le grand Hadji pour cause de Coronavirus. Le grand pèlerinage musulman à La Mecque débute ce samedi 17 juillet. Cette année, seuls 60 000 pèlerins venus d’Arabie saoudite ont été autorisés à se rendre dans la ville sainte.
Le lieu le plus saint de l’islam, n’accueillera cette année encore qu’une poignée de fidèles à cause des perturbations du coronavirus. C’est ainsi que le ministère en charge de son organisation a voulu prendre « les précautions sanitaires les plus strictes ».
Les frontières sont fermées aux pèlerins. Comme l’an dernier, seuls des citoyens saoudiens ou des étrangers vivant en Arabie saoudite sont autorisés à faire le hadj. Sur plus de 500 000 candidatures, seules 60 000 ont été retenues. C’est presque six fois plus qu’en 2020, mais bien peu par rapport aux 2,5 millions de pèlerins venus du monde entier qui s’y rendaient chaque année. Tous ont entre 18 et 65 ans et ont été vaccinés contre le Covid-19. Un permis leur a été spécialement délivré pour accéder à la Grande mosquée de La Mecque.
Même si plus de 20 millions de doses ont été administrées, moins de 10% de la population saoudienne est totalement vaccinée.
Le royaume avait pourtant annoncé en mai dernier que la vaccination deviendra obligatoire à partir du mois prochain pour notamment entrer dans les établissements gouvernementaux et privés ainsi que dans les transports en commun.
Les mesures qui encadrent le hadj ont un coût pour le pays. Un coût économique, car le pèlerinage rapporte habituellement plus de 10 milliards d’euros au royaume, mais aussi politique : ces restrictions nourrissent une frustration dans le monde musulman à l’égard de l’Arabie saoudite.