L’audit de performance de la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac rose, par la Cour des comptes à travers la Chambre des entreprises publiques courant l’exercice 2017-2020 renseigne que la faiblesse du taux d’exécution des crédits d’investissement et la croissance abusive des dépenses de fonctionnement constituent les limites à l’efficacité et l’efficience.
Le rapport de la Cour des comptes 2023 renseigne que la Dgpu éprouve d’énormes difficultés dans la réalisation de ses projets d’investissements. Il en ressort de l’analyse des situations d’exécution budgétaire et rapports d’activités que les crédits d’investissement exécutés sont largement inférieurs à ceux prévus. Ainsi donc, de 2017 à 2020, les prévisions globales de 123 milliards FCFA ont été exécutées, en moyenne, à hauteur de 19% pour les recettes et 14 % pour les dépenses. La situation est beaucoup plus préoccupante pour les exercices 2018 et 2019 où les taux de réalisation sont les plus faibles aussi bien en recettes qu’en dépenses. Le pic des prévisions de recettes en 2018 est dû au démarrage raté des opérations d’aménagement du pôle de Lac Rose. De plus, la Dgpu n’a pas recouvré les recettes d’investissement en raison de la promesse non respectée par l’Etat de transférer, à partir du Bureau d’information sur le crédit (Bci), les fonds prévus pour la réalisation des travaux du Programme d’urgence.
Au titre des dépenses, il convient de souligner les lenteurs constatées dans l’exécution des travaux par CSE et SOTRACOM de la voirie primaire de l’axe 70 m et de la Boucle du Germe de Ville sur une emprise de 40 m lancés depuis fin 2015. Les principales contraintes relevées dans l’exécution de ces travaux ont trait aux difficultés rencontrées dans la libération des emprises au niveau du lotissement de « KHOUMBE » et le raccordement de l’ouvrage aux sorties 9 et 10 menant au pôle de Diamniadio.
S’agissant des dépenses de fonctionnement, elles ont fortement évolué passant de 1,3 à 2,09 milliards FCFA entre 2017 et 2020 ; soit un taux d’accroissement de 61%. La part des dépenses de personnel dans le fonctionnement est passée de 49% à 68% dans ladite période (2017-2020)