Les autorités Sénégalaises en accord avec celles du Niger avaient procédé au rapatriement de plus d’un millier de citoyens Nigériens qui s’adonnaient à la mendicité dans les rues de Dakar. Les rues de la capitale Sénégalaise recommencent à être envahies par ces mendiants-là. Ce sont souvent des femmes accompagnées de jeunes enfants, déambulant dans les embouteillages pour demander des pièces aux automobilistes. Une configuration que n’apprécient guère certains sénégalais soucieux de l’image de la capitale.
Le Sénégal est il le pays de la mendicité? Une question que se pose bon nombre de citoyens qui ne peuvent pas rester une journée sans voir ou rencontrer ce cas de figure. Au premier plan, l’invasion des nigériens dans la capitale Sénégalaise. Une image qui fait honte et qui place notre pays dans le lot de ces états qui ne respectent pas les droits élémentaires des hommes notamment ceux des enfants.
Selon les résultats d’une étude pilotée par le ministère de la Justice et publiés , il y a dans la région de Dakar 7600 mendiants dont le quart réside dans le département de Pikine et 1006 daaras dont 27,4% sont établis à Pikine. De quoi rester alerte devant ces chiffres livrés hier par la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Au delà des « Talibés » , il y’a le cas des nigériens qui ont fini par investir les rues de Dakar. « Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement avait pourtant décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin ».
Au Sénégal, la question de la mendicité des enfants suscite souvent des débats. Fin janvier, des maîtres coraniques avaient élevé la voix et organisé des manifestations dans différentes régions du pays pour s’opposer au retrait des enfants de la rue dont une grande partie est constituée des talibés, leurs jeunes pensionnaires qui mendient parfois durant de longues heures. L’interpellation est faite aux autorités de l’Etat et de la Ville pour désamorcer cette bombe à retardement avant que ces derniers ne s’invitent sur le marché de l’emploi. A défaut d’une bonne insertion, ils risquent d’aller grossir les rangs des chômeurs chroniques et des malfaiteurs.
Pourtant plus de mille migrants nigériens qui mendiaient dans les rues de Dakar ont été rapatriés la semaine dernière dans leur pays, a annoncé le gouvernement qui entend rapatrier tous les Nigériens mendiant à l’étranger.