Le bracelet électronique est une mesure permettant d’exécuter une peine d’emprisonnement sans être incarcéré. Il peut également être décidé dans le cadre d’une libération sous condition ou dans le cadre d’une assignation à résidence, une alternative à la détention provisoire, en attendant le jugement.
Le Forum du justiciable, préoccupé par la situation des détenus dans les prisons sénégalaises, se réjouit de l’effectivité du placement sous surveillance électronique, communément appelé port du bracelet électronique. Selon le ministre de la Justice, ce mécanisme est un moyen de gestion des mesures de détention préventive et d’adoucissement des peines.
Le recours au bracelet électronique comme alternative à la détention provisoire est un mode d’aménagement des peines qui s’avère particulièrement intéressant pour réduire les mandats de dépôts et limiter les peines préventives. A ce titre, le placement sous surveillance électronique permet au bénéficiaire d’exécuter une peine d’emprisonnement sans être incarcéré. « Cette mesure sécuritaire qui répond aux standards internationaux d’une bonne administration de la justice permettra principalement de lutter contre le surpeuplement carcéral et les longues détentions préventives. Elle facilitera également la réinsertion sociale des condamnés et maintiendra les liens familiaux », lit-on dans le communiqué.
Cependant, le Forum du justiciable «demande aux autorités habilitées de mettre l’accent sur la communication afin de permettre aux justiciables de mieux saisir le fonctionnement du mécanisme». Babacar Ba et Cie encouragent également le Ministère de la justice à poursuivre la mise en œuvre des réformes judiciaires nécessaires au renforcement de notre Etat de droit. Autre réaction, celle de Seydi Gassama.
A l’en croire, cette mesure va contribuer au désengorgement des prisons car « des détenus qui devaient être placés sous mandat de dépôt peuvent aussi en bénéficier en attendant leur procès. » Des détenus qui ont purgé leur peine peuvent aussi en bénéficier et terminer leur peine. « C’est une mesure salutaire, mais qui ne règle pas en général le hic des prisons sénégalaises qui sont vétustes. Il faut augmenter le budget alloué à l’administration pénitentiaire, surtout les cabinets d’instruction », insiste Seydi Gassama.
MOMAR CISSE