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Pourquoi AFA AFRICO FINANCES & ADVISORY (AFA) poursuit en justice la Socelec, filiale de la SENELEC

La presse congolaise fait écho de «révélations gravissimes» concernant la société SOCELEC, filiale de la SENELEC, dans un contrat d’affermage conclu avec l’État congolais. Une plainte déposée le 16 avril 2025, à Brazzaville, par le Cabinet Africa Finances and Advisory, fait état de «faits présumés d’escroquerie, de corruption, de fausses déclarations financières et de détournements de fonds sont reprochés à la Soselec (Congo). Les dessous de plainte contre la Soselec.

Jean JOS, vous êtes le Directeur Général du Cabinet de conseil financier AFRICO FINANCES & ADVISORY (AFA). Vous avez impulsé une procédure devant le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville contre la SOCELEC. Depuis le début des débats qui font la une sur ce dossier d’affermage, vous demeurez bien silencieux, nous sommes curieux de savoir quel est votre point de vue sur cette affaire et pourquoi poursuivez-vous la SOCELEC ?

Merci de nous offrir la possibilité d’exprimer notre ressenti et notre point de vue sur ce sujet d’actualité. Bien que limité par le respect du secret d’une instruction en cours, nous avons le devoir de démentir certaines informations relevées dans la Presse congolaise et sénégalaise et sur les Réseau Sociaux :

Tout d’abord, nous constatons que certaines de nos pièces internes et confidentielles sont exposées dans les Médias et Réseaux sociaux et lisons que nous serions implicitement associés à l’animation d’une prétendue tension qui existerait entre la République du Congo-Brazzaville et la République du Sénégal.

Ces faits déplorables constatés, suffisamment graves, nous oblige à intervenir. Nous exprimons donc, ici, notre étonnement enrichi d’une contestation appuyée.

La réalité est que notre Cabinet, estimant avoir été gravement lésé par sa Mandante Cliente, la Société d’Electricité du Congo (SOCELEC), filiale de la Société Nationale d’Electricité du Sénégal (SENELEC), a saisi ses Conseils sénégalais, congolais et français pour ouverture de procédures judiciaires, contre cette dernière, devant le Tribunal de Commerce de Brazzaville et le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Nous nous sommes constitués Partie Civile, une information judiciaire est donc ouverte.

Mais quel est votre point de vue sur le dossier ?

Je vous prie de bien vouloir pardonner et comprendre ma retenue sur cette affaire aussi sensible que grave qui n’est qu’à son entame. Néanmoins, je vais vous exposer quelques conclusions de notre analyse enrichie de nos interrogations.

Pour notre part, la Loi numéro 14-2003 portant code de l’Electricité au Congo-Brazzaville a été violée, à de multiples reprises, tout au long de la procédure conduite pour aboutir à signature de ce contrat nationale stratégique d’affermage (non validé par le Conseil des Ministres du Congo- Brazzaville).

Au-delà des textes réglementaires, je me permets de relever qu’un certain patriotisme doit arbitrer certaines décisions impactant le développement de toute une Nation. De très importantes sommes d’argent ont été transférées, au Congo-Brazzaville, par la SENELEC au profit de sa Filiale la SOCELEC. Il s’agit de l’argent public sénégalais, de nombreuses informations délicates circulent dans la presse, un éclaircissement sur l’utilisation de ces fonds est nécessaire surtout que cette Entité n’a jamais impulsé ses activités au Congo-Brazzaville, son contrat d’affermage ayant été suspendu par les Autorités congolaises. Le refus des Dirigeants de la Filiale de la SOCELEC de répondre aux convocations du Juge d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville suscite de nombreuses interrogations.

L’ouverture de l’information judiciaire, au large spectre, en cours au Congo Brazzaville, permettra de faire la lumière sur toute cette affaire et de définir, avec précision, les rôles et responsabilités de chaque Acteur impliqué.

Le Pool Judiciaire Financier du Sénégal reste très compétent pour ce profil d’affaire

Il a été récemment relevé par l’un des Principaux Dirigeants de la SENELEC, qu’il n’y avait aucun scandale et que vous criez. Quel est votre avis sur cette déclaration ?

J’ai, en effet, pris connaissance de cet article. Il n’y aurait aucun scandale et que suite à l’annulation unilatérale et injustifiée de notre mandat, nous avons crié et semé un trouble injustifié !

Manifester sa désapprobation devant une injustice est totalement naturelle. Nous sommes un Cabinet Conseil qui a une certaine maitrise des rouages de la loi. Nous avons été choisis parmi plusieurs autres Prestataires, par la SOCELEC, avec l’accord de la SENELEC, pour sortir cette Entité d’une situation critique au Congo-Brazzaville et mobiliser le financement qui lui permettrait d’exécuter son contrat. Devant une violation injustifiée d’un accord formalisé, pensez-vous vraiment que nous n’allons pas, avec un certain savoir-faire et une indiscutable détermination, demander réparation ?

Si c’est cela crier, nous adhérons à la formule du poète et relevons notre intention de transformer nos cris en chants. Je me permets de relever que c’est durant les danses qui animent les chants que les faux pas sont relevés ! Dans l’attente, qu’il me soit permis de partager les interrogations de notre Cabinet : Pourquoi ce silence des Autorités sénégalaises sur le sujet ?

Qu’est-il advenu de la trésorerie mise à la disposition de la SOCELEC par la SENELEC, via la Banque BGFI ? Quel a été le plan d’utilisation de ces milliards, puisque les activités de la SOCELEC n’ont jamais démarré ?

Pourquoi les Dirigeants de la SOCELEC ne sont plus présents sur le sol congolais depuis plusieurs mois ?

Pourquoi ne défèrent-ils pas aux convocations d’un Juge d’Instruction congolais ? Les Dirigeants de la SOCELEC pensent-ils être au-dessus de la Justice congolaise ?

Pourquoi le Conseil des Ministres du Congo Brazzaville a rejeté la signature du décret devant valider ce contrat d’affermage signé.

L’Agence de Régulation de l’Electricité du Congo, placée sous l’Autorité du Ministère en charge de l’Energie du Congo Brazzaville, qui a obligation d’intervention avant signature de ce profil d’engagement, a-t-elle produit, au profit du Gouvernement, dans les délais légaux impartis, un

 

avis technique détaillé et objectif prenant en considération les positions et les revendications de tous les Acteurs concernés ?

Pourquoi la signature de ce contrat stratégique a été exécutée uniquement par le Ministre de l’Energie du Congo Brazzaville et le Directeur Général de la SOCELEC, en la présence effective du Premier Ministre, Chef du Gouvernement congolais, qui n’a eu face de son Autorité que des Directeurs étrangers ?

Ce contrat n’aurait-il pas dû être aussi signé par les Ministres en charges des Finances et celui du Partenariat Public-privé du Congo Brazzaville, dont les responsabilités sont aussi engagées dans cet accord ? Pourquoi n’ont-ils pas été associés à un dossier aussi stratégique, facteur développement ?

Qui réparera le préjudice subi par la Population congolaise, condamnée à encore cultiver patience ?

Autant d’interrogations dont réponses précises et honnêtes favoriseraient une bonne et juste appréciation de ce dossier et pourrait déterminer si l’on peut qualifier ce dossier de scandale !

En conclusion, Nous félicitons la Haute Vision du Président de la République, Chef de l’Etat du Congo Brazzaville et de Son Conseil des Ministres, manifestée par son refus de signer le décret devant valider ce contrat d’affermage et renvoyant le Gouvernement à une révision globale de la réforme du secteur de l’électricité dans un climat apaisé.

La mise en œuvre de ces sages et pertinentes résolutions passeront nécessairement par la mise en place d’un cadre de concertation. Nous verrons bien si la SOCELEC-SENELEC y sera conviée et si c’était le cas, elle devra, préalablement, répondre à la Justice congolaise.

D’importants Emissaires sages et expérimentés ont tenté de résoudre ce différend à l’amiable mais ce sont heurtés aux rejets du Ministre en charge de l’Energie du Sénégal, du Directeur Général de la SENELEC (par ailleurs, PCA de la SOCELEC) et du Directeur Général de la SOCELEC.


La Justice tranchera donc et éclaircira les zones d’ombres.

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