Dans le cadre de la mise en place des Pôles territoires, l’Etat du Sénégal, sous l’impulsion du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a engagé un processus inclusif de concertations territoriales. Celles-ci, menées au sein des huit pôles territoriaux de janvier à septembre 2025, ont permis de recueillir les préoccupations, priorités et propositions des différentes acteurs territoriaux en matière de gouvernance, de développement et d’aménagement du territoire.
A propos de la réforme des pôles territoires, le ministre Moussa Balla Fofana a partagé le document de travail des synthèses issu des concertations avec les acteurs. « Entre février et septembre 2025, nous avons conduit une campagne nationale sans précédent », a révélé le ministre. « 5 574 kilomètres parcourus à travers villes, villages et terroirs, 8 pôles visités, de Kaolack à Podor, de Louga à Sédhiou, de Tambacounda à Matam et de Thiès à Dakar, 2 327 participants mobilisés, dont 1253 pour les concertations sur les pôles territoires et 1 074 pour l’Acte IV », a-t-il souligné.

« Jamais une réforme n’aura été autant discutée, débattue et co-construite avec les citoyens et leurs représentants », se réjouit le ministre Fofana. Les chiffres illustrent l’ampleur du processus. A Dakar, il y a eu 651 participants (28 % du total), reflet de son rôle de capitale et de métropole, au Sud (Sédhiou-Kolda-Ziguinchor) : 411 participants (18 %), traduisant les attentes fortes d’un pôle structurant. A Tambacounda-Kédougou : 321 participants (14 %), malgré l’éloignement géographique, au Nord (Saint-Louis, Podor) : 320 participants (14 %). Au Nord-Est (Matam) : 260 participants (11 %), à Diourbel-Louga : 162 participants (7 %), à Thiès : 202 participants (9 %). Par catégorie d’acteurs, la tendance est claire. Les Élus locaux : 38,3 % des participants, preuve que les collectivités s’approprient la réforme. Le Secteur privé : 12,9 %, confirmant que le développement des pôles sera économique avant tout. Les Services techniques déconcentrés et administrations locales : 16 %, la Société civile : 4,4 %, les Partenaires au développement : 2,3 %. « Cette mobilisation démontre que cette réforme n’est pas une décision imposée d’en haut, mais bien une construction collective, enracinée dans les réalités locales », a révélé Fofana.

« Une revanche de nos terroirs sur les déséquilibres historiques »
Malgré les réformes successives, une vérité s’impose : les territoires n’ont pas encore libéré toutes leurs énergies. Les déséquilibres restent criants : près de 47 % de la population concentrée à l’Ouest, autour de Dakar, Thiès et Diourbel, sur à peine 5 % de la superficie du pays. C’est pourquoi, dit-il, sous l’impulsion du Président de la République son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et du Premier Ministre Monsieur Ousmane Sonko, l’Acte IV de la décentralisation va inaugurer une nouvelle ère : celle des pôles territoires, véritables bassins de développement, instruments de souveraineté économique et de justice sociale. Les pôles territoires seront la revanche de nos terroirs sur les déséquilibres historiques.

Le ministre a plaidé pour l’existence d’un Sénégal qui ne marche plus sur une seule jambe, mais qui avance, d’un pas fier et assuré, sur ses deux pieds fermement ancrés dans tous ses terroirs. « Le Sénégal de demain ne se fera pas dans l’ombre d’une capitale, mais à la lumière de toutes ses régions », soutient-il.
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