Les Organisations de la société civile nationale, en collaboration avec LEGS- Africa et la fondation Heinrich Böll, ont initié, hier jeudi un atelier de partage des contributions sur les choix économiques et écologiques pour une gouvernance responsable et durable du pétrole et du gaz au Sénégal.
La conférence de Glasgow intervient dans un contexte où plus que jamais, la problématique des changements climatiques appelle à une conscience renouvelée sur le modèle économique du Sénégal.
En marge des conclaves de Glasgow qui viennent de se tenir, les organisations de la société civile sénégalaise se sont mobilisées autour de l’urgence climatique pour alerter l’opinion publique, les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs sur les enjeux contemporains, afin de contribuer à une gouvernance transparente et démocratique, économiquement et écologiquement responsable du pétrole et du gaz au profit du bien-être des populations sénégalais. À l’occasion d’un colloque regroupant des experts dans ce domaine, les acteurs rappellent à l’État du Sénégal l’ampleur des engagements antérieurs et la mesure de ceux postérieurs face à l’urgence de limitation des taux d’émission de gaz à effet de serre, dans un contexte où il s’engage au démarrage fixé à partir de 2023.
A en croire Alioune Kane, chargé de projet Legs Africa, « les dernières découvertes pétrolières annoncées depuis 2014 ont provoqué un débat sans précédent au Sénégal jusqu’à se centrer sur la transparence des contrats et les retombées financières éventuelles de leur exploitation. Selon eux, les enjeux économiques, environnementaux, sociaux et autres sont le plus souvent occultés dans ce débat public qui souffre de ne pas être structuré avec une option de gouvernance centralisée et peu communicative de la part de l’état. »
Alors qu’il est nécessaire pour l’ensemble des acteurs d’avoir une maîtrise des enjeux de l’économie minérale pour en assurer les conditions d’une gouvernance responsable, efficiente, juste, participative, équitable et durable.
Les acteurs de la société civile conscients des conséquences irréversibles pour l’humanité sur les émissions des gaz à effet de serre qui risquent de dépasser 3°C, « sont préoccupés par l’emballement climatique de la planète et son cortège de conséquences en Afrique. »
Le niveau de vulnérabilité des écosystèmes au Sénégal nécessite un recours à des actions précises d’atténuation et d’adaptation face aux perspectives climatiques futures afin d’en maîtriser les impacts potentiels notamment en termes socio-économiques.
A ce titre, les acteurs estiment que « si aucun effort n’est fait d’ici 2030, les émissions globales s’établissant à 16752 Gg de Co2 connaîtront une progression de 37 761 Gg. »