L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire (Agriculture, Élevage et Pêche) est en mouvement d’humeur depuis le 18 septembre dernier. Manifestement, les syndicalistes se radicalisent face au manque de réaction des autorités.
L’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire se réjouit de l’engagement et la détermination sans faille des camarades qui continuent de respecter scrupuleusement les mots d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire national. Par ailleurs, ‘’le silence assourdissant inqualifiable et inacceptable du gouvernement laisse à désirer d’autant plus que les impacts socio-économiques du mouvement d’humeur engendrent des conséquences néfastes chez les acteurs et la population Sénégalaise’’, ont-ils laissé entendre. La coordination de l’intersyndicale n’abandonnera jamais ce combat légitime et justifié. C’est pourquoi malgré des médiations pour ne pas déposer la plainte auprès du procureur contre le directeur de la SOGAS, l’intersyndicale a décidé d’aller au bout de sa logistique pour arrêter le comportement de celui-ci qui compromet la santé publique des populations.
Au demeurant, l’intersyndicale informe que toutes les démarches administratives et les besoins d’enquête ont été faits pour la marche. Ils espèrent que cette fois-ci, le préfet de Dakar autorise la manifestation pacifique de l’intersyndicale pour exprimer son indignation face au manque de respect de l’état du Sénégal des engagements pris après deux rencontres du comité technique. Chérif Sambou, ingénieur des pêches, membre de la cellule de communication de l’intersyndicale, fait une déclaration : « Il est de notre devoir de protéger la population contre de la mauvaise viande. Nous comptons négocier avec l’Etat, nous avons déposé une demande de marche pour le vendredi à partir de 16h, ce secteur est important pour l’économie du pays.
La situation actuelle est grave et elle le restera car nous ne reculerons devant rien.” Mor Diouf, secrétaire général de l’intersyndicale : « Nous sommes ici aujourd’hui pour revendiquer ce qui nous revient de droit, il y a quelques jours, nous étions ici face à vous pour la même chose, mais depuis, l’Etat n’a pas levé un seul petit doigt face à nos demandes. Nous avons une déception face à l’état car il ne nous prend pas en considération, alors que ce secteur détient 70% de l’économie du pays. Après que nous avons refusé le travail, une chose catastrophique s’est produite au SOGAS. Avant d’abattre un animal, le médecin vétérinaire vérifie s’il est en bonne santé, mais tel n’est plus le cas depuis que nous avons entamé notre grève et nous le condamnons. Nous avons déposé une plainte contre le directeur de SOGAS. Nous avons parlé avec notre avocat de ce problème de santé publique. Nous ne pouvons pas concevoir que l’Etat minimise le secteur primaire. Nous avons déposé une demande de marche pour ce vendredi et nous demandons à tous les Sénégalais de venir participer à cette marche car ce problème concerne tout le pays car l’heure est grave » .
FATOU BA (STAGIAIRE)