Cinq ans de réclusion criminelle, c’est la peine requise contre l’étudiant Daouda Dème. Âgé de 30 berges, l’accusé répondait du chef de tentative d’assassinat devant la chambre criminelle de Dakar, hier mardi. Il avait asséné trois coups de machette à Ibrahima Ngom alias Général lors d’une bataille rangée entre étudiants de la faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta de Dakar (Ucad).
Étudiant en master 2 en Informatique à la faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Daouda Dème a failli abréger la vie de son camarade, Ibrahima Ngom alias Général, le 17 septembre 2018. Têtes de listes des deux coalitions qui se disputaient la présidence de l’Amicale de leur faculté, les deux candidats se sont livrés à une violente bagarre au cours de laquelle Général a reçu trois coups de coupe-coupe à la tête, aux côtes et à la lèvre.
Grièvement blessé, évacué à l’hôpital Principal de Dakar, Ngom s’est retrouvé dans le coma pendant 22 jours. Pendant ce temps, le mis en cause est allé se réfugier chez sa tante, à Pire. Il sera appréhendé à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar en décembre 2018, alors qu’il tentait d’embarquer pour le Maroc.
Inculpé pour des faits de tentative d’assassinat, l’accusé a fait face au juge de la chambre criminelle de Dakar hier mardi, après deux ans derrière les barreaux. Daouda Dème : « Je suis sorti vainqueur après la publication des résultats provisoires des élections. Sur ce, j’ai été convoqué par M. Cheikh Oumar Hann, ancien Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) pour une gestion collective des chambres. Sur place, j’ai trouvé la partie adverse, avec des hommes armés jusqu’aux dents et qui m’ont injurié. »
Poursuivant, il affirme qu’ils se sont affrontés. « Mon ami K. D a été blessé. Déterminé à laver cet affront, j’ai hélé et attaqué la partie civile au niveau du pavillon C. Mais, je lui ai administré un seul coup de machette. Je n’avais pas l’intention de le tuer », a-t-il dit, regrettant son acte.
A l’en croire, il a contacté la victime durant son séjour carcéral pour lui présenter ses excuses. « Il m’a pardonné. C’est mon frère. Je n’ai jamais eu de problème avec lui. On a partagé la même chambre. Sur ma demande, des membres de ma famille se sont rendus chez son père. Ce dernier m’a aussi pardonné », confie-t-il.