Nous rentrons de plain-pied dans l’univers des examens et concours, mais aussi des vacances scolaires. Au-delà des résultats qui vont consacrer certains élèves et étudiants et peut-être condamner d’autres, une réalité s’impose. Il n’existe pas de génération spontanée d’élèves et d’étudiants excellents ou nuls.
Notre génération, notre jeunesse scolaire et ou estudiantine ne nous renvoie que nos propres images d’adultes votées dans la démission « la puissance du faux », images grossies, remodelées certes, mais jamais totalement irréelles. Notre société est en effet envahie en partie par des adultes, des pères et mères de familles sans temps, gagnés par l’insouciance, le jeu, la ruse, la facilité en quelque sorte. Sous ce rapport, nos vacances scolaires et estudiantines ne doivent nullement rimer exclusivement avec jeux, danse, folklore ou insouciance.
Il faut savoir serrer nos champs d’action prioritaires. Oui, pour des vacances scolaires et estudiantines ambiantes, enthousiastes, parfois même insouciantes, mais aussi, oui, pour un encadrement judicieux de notre jeunesse, de son accompagnement, de sa formation qui est et doit être un processus sans fin. Notre jeunesse, quoi qu’on dise, est friande de connaissances, d’ambitions généreuses, de vertus, d’humanisme tout court.
Des génies, des bâtisseurs, des porteurs d’horizons et d’idéaux nouveaux abondent au sein de cette jeunesse. Alors, il faut éviter de l’avouer ogémonie. Aucune jeunesse n’est par essence vertueuse ou malsaine.
Tout découle pour l’essentiel de l’éducation et de l’orientation qu’elle reçoit de son milieu et surtout de l’autorité qui doit nécessairement créer les contours indispensables pour son plein épanouissement à partir de formes fortes matérielles, psychologiques et idéologiques. Ces conditions remplies autoriseront sans nul doute à croire à un véritable décollage culturel de la jeunesse. Il nous faut dès lors éviter en ces moments d’intenses réflexions pour de nouvelles orientations en vue de baliser des pistes fécondes pour celle-ci, la jeunesse, de l’imbibé de saupoudrages faits de cultures, de cultures de hasard, de jeux, de folklore bétifiant, de paresse intellectuelle, de mains tendues ou de somnambulisme culturel et religieux.
Ce qui compte, ce sur quoi nous serons jugés demain à l’heure des grands rendez-vous avec les nations, ce ne seront pas les litanies fustelles tirées de tous les livres religieux sacrés, mais bien le travail rédapteur qui éloignera de nous l’angoisse existentielle, la soumission, en un mot le mal-vivre devenu comme des gênes dans notre société. Éduquer notre jeunesse dans la passion, le culte du travail bien fait, travailler, encore travailler, beaucoup travailler, toujours travailler comme nous l’a invité le président Ablaiwad doit être notre leitmotiv. Dès lors, les vacances scolaires ne doivent pas constituer un alibi majeur pour ne pas travailler.
D’ailleurs, le même président Ablaiwad relevait fort justement que la disponibilité de notre jeunesse vaut tous les milliards de l’étranger. Notre jeunesse est en effet ouverte aux acquisitions indéniables de la science. Elle n’en est pas allergique.
Ayons alors la volonté, la patience de l’observer dans les centres de formation, les laboratoires, dans les bibliothèques, dans les espaces de production agricole et autres, malgré ses imperfections, et d’ailleurs qui n’en a pas, et nous serons alors rassurés. Par conséquent, arrêtons de faire la fine bouche en diabolisant notre jeunesse. Si nous réussissons à réveiller ce lion enchanté dans nos poèmes, nos contes, notre hymne national, ce génie qui sommeille en chacun de nous, et particulièrement chez cette jeunesse réceptive à de nouveaux horizons dénoués de tout folklore, nous serons alors une nation debout, prospère, une nation incontournable.
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