Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a lancé le rapport 2025 sur l’état de la population intitulé « La véritable crise de la fécondité, la quête d’un libre arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation ». Il a été noté qu’en matière de procréation, une grossesse sur deux n’est pas intentionnelle.
Le rapport 2025 sur l’état de la population est intitulé « La véritable crise de la fécondité, la quête d’un libre arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation ». Selon le directeur régional del’UNFPA, Dr Sennen Hounton, le rapport aborde un paradoxe essentiel à savoir que dans de nombreux pays les femmes et les hommes ont moins d’enfants qu’ils ne le souhaiteraient. « Ce n’est pas qu’une crise de fécondité, c’est aussi et d’abord une crise de liberté, d’autonomie sur son corps, de choix, d’accès et d’opportunité », dit-il. Et de poursuivre : »Nous sommes aujourd’hui après deux jours de discussions sur les statistiques, avec les plus grands chercheurs, les centres d’excellence des statistiques. Les données du rapport de cette année révèlent qu’une personne sur cinq dans le monde ne peut pas atteindre la taille de la famille désirée. En raison de différentes causes, les difficultés économiques viennent en tête, l’insécurité de l’emploi, les inégalités du genre ou l’insuffisance des services de santé sexuelle et reproductive. Dans notre région où la fécondité reste élevée, contrairement aux autres régions du monde, la question n’est pas de savoir si on a trop d’enfants ou on a moins d’enfants, mais de savoir si les personnes ont véritablement le libre choix d’avoir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent ». Il relève que certains ont la chance de pouvoir avoir accès à des services de reproduction. »Il faut qu’ensemble, nous puissions faire ce choix. L’Afrique de l’ouest et du centre se trouvent à un tournant démographique. Plus de 60% de notre population a moins de 25 ans.
Un formidable capital humain, mais aussi un potentiel largement sous-exploité », regrette-t-il. De son avis, ce potentiel est freiné par le chômage, la pression urbaine. « Plus de 50% de nos populations dans l’ensemble de nos 23 pays à l’horizon 2050 vivront dans les villes, cela pose des défis à savoir l’inégalité d’accès à la santé et à l’éducation, l’aggravation des crises climatiques, sécuritaires et humanitaires », fait-il noter. Pour tirer pleinement parti du dividende démographique, il préconise d’agir avec audace, sur quatre leviers. Il s’agit d’investir dans les politiques intégrées santé sur les jeunes, particulièrement l’emploi des jeunes et leur employabilité, donner la priorité aux adolescents, particulièrement les adolescentes, pour qu’elles puissent se construire un avenir et que la fillette de 10 ans puisse avoir l’autonomie de faire le choix. « Elle doit d’abord rester à l’école, poursuivre ses études et finir ses études et de choisir ce qu’elle veut devenir. Si elle veut être l’ambassadrice de Belgique, de renforcer les systèmes nationaux et les filets sociaux, parce qu’il y a beaucoup d’inégalités. C’est pourquoi nous avons choisi, entre autres, de lancer ce rapport à marge de notre réunion des statisticiens qui révéle les inégalités dans nos sociétés », laisse-t-il entendre. En ce sens, il invite à renforcer les systèmes de données pour orienter et mesurer les progrès.
Les données du rapport montrent que pour les personnes de plus de 50 ans et plus, 31% déclarent avoir eu au moins deux enfants que ce qu’ils auraient idéalement choisi. 12% constatent qu’ils en ont en plus que ce qu’ils souhaitaient. Tout âge confondu près d’une personne sur trois révèle qu’elle ou son partenaire a connu une grossesse non intentionnelle. Près d’une personne sur quatre a vécu une période de désir d’enfant au voir comblé au moins où plus de 40% entre elles ont finalement renoncé à leur désir d’avoir des enfants. La véritable crise est celle des aspirations en matière de reproduction non satisfaites. C’est aussi l’incapacité des individus à exercer un véritable choix sur les questions en matière de reproduction pourtant parmi les plus intimes et les plus fondamentales de leur existence. Les données de l’INERPIE montrent qu’environ une grossesse de deux n’est pas intentionnelle. Une femme sur dix n’est pas en mesure de décider si elle souhaite avoir recours à la contraception. Environ une femme sur quatre ne peut pas prendre de décision concernant sa santé.
Une proportion équivalente de femmes n’est pas en mesure de refuser un rapport sexuel. Cette crise n’est pas celle de la population ou de la population, mais celle du libre arbitre en matière de procréation. Les obstacles qui empêchent d’éviter une grossesse non désirée sont ceux qui empêchent de fonder une famille. Il faut dire que l’étude identifie des obstacles communs à la réalisation de la taille de famille souhaitée et à la prévention des grossesses non intentionnelles. Il a été noté la précarité économique, la discrimination liée au charge, le manque de soutien, la mauvaise qualité des soins de santé sexuelle et procréative, l’absence d’accès à des services de garde d’enfants ou d’éducation abordable, et enfin le pessimisme à l’égard de l’avenir.
NGOYA NDIAYE
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