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DES ANTILLES AU SÉNÉGAL : Lawrence, artiste transfrontalière…

Fruit d’un soft métissage, votre invitée people du jour est un condensé de générosité comme les autres sont des boules d’énergie. Libano-guyanaise de son ascendance biologique, elle a opéré une renaissance artistique qui en outre une Sénégalaise, une citoyenne du monde. Séduite par la « Teranga » et la résilience galsen face aux aléas de la vie, elle se destine une mission d’assistance dans ce pays qui l’a artistiquement adoptée et auquel elle se fusionne pour des créations culte. Dans des featuring savamment arrangés, elle met en voix des titres qui captivent et électrisent par leur rythmique entraînant et par leurs messages light. Trêve de mots, dégustons-la pour une aventure mélomane dont on redemandera….

Et si vous nous parliez de vous ?

Je viens d’une famille métissée vraiment riche culturellement. Mon père est libanais-guyanais, ma maman martiniquaise. Nous sommes quatre enfants, j’ai deux grands frères, une sœur, et moi je suis la petite dernière.

Du contexte antillais à la scène sénégalaise, comment s’est fait le tournant ?

Alors ça, c’est une belle histoire ! En 2008, DJ Rakhou m’a invitée au Sénégal avec plusieurs autres artistes caribéens. Je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait se passer. C’est là-bas que j’ai eu le coup de cœur, que je me suis vraiment attachée au Sénégal. Ça a été comme une évidence.

Comment conciliez-vous votre héritage caribéen avec votre adoption artistique du Sénégal ?

Vous savez, mon héritage caribéen, c’est ancré en moi, ça ne partira jamais. Mais j’ai été adoptée par le Sénégal, par la chaleur de ses habitants. En tant qu’artiste, en tant que femme qui a bon cœur, j’ai toujours été quelqu’un qui aime aider, qui s’ouvre aux autres. J’aide les enfants à avoir des fournitures scolaires, je donne tout mon amour aussi bien aux Caraïbes qu’au Sénégal. Aux Antilles, on connaît le chômage, les difficultés liées à notre histoire coloniale avec la France, mais quand j’ai découvert la réalité de la pauvreté au Sénégal, ça m’a vraiment touchée au cœur. Ce qui m’émerveille au Sénégal, c’est que malgré toutes ces difficultés, il y a toujours le sourire, toujours l’amour. Et puis cette coexistence magnifique entre catholiques et musulmans, ça, on ne le trouve pas partout aux Caraïbes.

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D’ailleurs, pourquoi avoir choisi le Sénégal comme base artistique plutôt que de rester dans les Antilles ?

En fait, je n’ai pas vraiment choisi le Sénégal pour ma carrière d’artiste de manière calculée. J’ai toujours gardé mes racines caribéennes, mais après avoir passé sept ans en pause musicale pour des raisons personnelles, quand j’ai repris, je me suis naturellement adaptée au Sénégal. Mon attachement s’est créé avec Ba Poulo et beaucoup d’autres personnes, des beatmakers, des producteurs. Maintenant je me suis tellement habituée à travailler avec eux ! Ce n’était pas vraiment un choix stratégique  mais plutôt une adaptation naturelle. Je me suis trop habituée maintenant, et ma vie d’artiste s’appuie beaucoup sur le Sénégal pour découvrir de nouvelles mélodies. Mais attention, je ne suis pas exclusivement basée au Sénégal non plus.

Comment définiriez-vous votre style musical ?

Ah ça, c’est la beauté de ma musique ! Lawrence, c’est du dancehall, du reggae, des chansons mélodieuses en français, je fais vraiment de tout : du mbalax, de l’afro, de l’afrobeat… Je ne peux pas vous donner un style spécifique parce que je me suis adaptée à tout. C’est ça ma force, cette polyvalence.

Comment ces collaborations avec des artistes comme Fafadi, Kéléfa Sané ou les guitaristes antillais ont-elles influencé votre style ?

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Avec Fafadi et Kéléfa, ça s’est fait tout naturellement. On s’aime beaucoup artistiquement et amicalement, le courant est passé immédiatement, et on a sorti ce titre qui s’appelle « Toi et moi ». C’était fluide, sans forcer. Pour les autres artistes, ça remonte à mes débuts quand j’étais jeune. Ils ont participé à mon premier album en 2003. Ces collaborations m’ont vraiment façonnée.

Pourquoi « Rhadiakhé » ? Y a-t-il un message derrière ?

« Rhadiakhé», c’est un message universel pour parler de notre vie quotidienne. On est tous entourés de jalousies, de gens qui nous font du mal verbalement ou même mystiquement. Moi, je suis quelqu’un de très croyante, je crois énormément en Dieu. J’ai toujours dit que si le mal fonctionne, c’est parce qu’on y croit trop. Quand tu es spirituelle et que tu crois en Dieu, rien ne peut vraiment t’atteindre.

Comment avez-vous évolué stylistiquement entre vos premiers albums (« Messaj » en 2003) et vos productions récentes comme « Rhadiakhé » ?

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Mon évolution, elle s’est faite naturellement avec le temps. « Messaj », c’était mes tout débuts, mon premier album accompagné de guitaristes reconnus. Après, il y a eu « Toi et moi » avec Fafadi et Kéléfa, puis « L’amour à distance » avec Kane Diallo. Maintenant, nous sommes en préparation avec Alioune Gueye de Guédiawaye. On a fait un morceau qui s’appelle « Ne me quitte pas », suivi d’autres titres. « Rhadiakhé »  est sorti le 3 janvier, et nous sommes en pleine promotion en ce moment.

Des projets en vue ?

Oh oui, j’ai de beaux projets ! Nous voulons faire Lawrence en live l’année prochaine, si Dieu le veut, avec de vrais musiciens sur scène. C’est mon rêve absolu ! Nous sommes en train de collaborer pour concrétiser tout ça. J’ai hâte de partager cette énergie en direct avec le public.


ANNA THIAW

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