Après l’annonce des résultats du second de l’élection présidentielle, dimanche 30 octobre, Lula, l’icône de la gauche brésilienne, a expliqué vouloir œuvrer pour un Brésil « de paix et d’union ».
L’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) a été élu dimanche à la tête du Brésil en battant de justesse le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro, à 50,83% contre 49,17%, selon les résultats officiels quasi définitifs. L’ex-sidérurgiste de 77 ans, qui avait connu la prison pour corruption (2018-2019) avant de voir ses condamnations annulées par la justice, effectue un spctaculaire retour au sommet de l’Etat au terme d’une campagne délétère qui a divisé le pays.
Historiquement, l’écart de moins d’un point de pourcentage est le plus serré entre deux finalistes de la présidentielle depuis le retour à la démocratie suite à la dictature militaire (1964-1985). Lula n’a pas caché son inquiétude face au silence assourdissant de son adversaire après l’annonce du résultat. Une absence de réaction qui laisse supposer la menace d’une éventuelle contestation du résultat obtenu.
Un peu plus tôt dans la matinée, lorsque Lula a voté, il a partagé son espoir de voir le gouvernement Bolsonaro rester « civilisé » et « comprendre qu’une saine transition est nécessaire ». Et d’ajouter : « J’espère que si je gagne l’élection, il aura un moment de sagesse et me téléphonera pour reconnaître le résultat. » De nombreux observateurs craignent un scénario similaire à celui de l’assaut du Capitole après la défaite de Donald Trump. Un tel événement pourrait viser, par exemple, la Cour suprême, si souvent attaquée par Bolsonaro.
Du côté de l’électorat de Bolsonaro, un vent de révolte souffle. L’ancien militaire peut compter sur le soutien « de ses électeurs les plus radicalisés », selon Rogerio Dultra dos Santos, de l’Université fédérale de Fluminense. À ce jour, Jair Bolsonaro est le seul président brésilien à ne pas avoir brigué un second mandat.
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