Nouvelle journée de manifestations et de grève en Iran. Deux mois après la mort de Mahsa Amini, la colère ne retombe pas… Et ce malgré les risques encourus.. Des milliers de contestataires ont été interpellés… Cinq d’entre eux ont même été condamnés à mort.
La justice iranienne a annoncé, mercredi 16 novembre, trois nouvelles condamnations à mort à l’encontre de manifestants, où sept personnes ont été tuées en deux jours lors du mouvement de protestation après la mort de Mahsa Amini. La nuit de mardi à mercredi a connu des scènes de violence dans plusieurs villes. Les manifestants marquaient en parallèle le troisième anniversaire d’un autre mouvement, celui de 2019, déclenché par la hausse des prix du carburant, lui aussi réprimé dans le sang. Plus tard dans la journée de mercredi, des assaillants à moto ont ouvert le feu sur des manifestants et des forces de l’ordre sur un marché de la ville d’Izeh, dans le sud-ouest de l’Iran, faisant sept morts, selon l’Agence de presse de la République islamique (ou IRNA, pour Islamic Republic News Agency, en anglais).
Un premier bilan faisait état de cinq morts et dix blessés. « Deux blessés ont succombé jeudi à l’aube, portant le bilan à sept tués et huit blessés », a annoncé un responsable de l’hôpital Jondi-Chapour à Ahvaz, la capitale de la province, cité par l’IRNA. Parmi les morts figurent une femme de 45 ans et deux jeunes de 9 et 13 ans, affirme ce même responsable. Cette attaque, attribuée par les autorités à des « éléments terroristes », n’a pas été revendiquée. Trois personnes ont été arrêtées selon l’IRNA.
Les autorités qualifient la plupart des manifestants d’« émeutiers », instrumentalisés par des puissances étrangères. La justice a infligé mercredi la peine capitale à trois personnes inculpées pour leur implication dans les manifestations, a affirmé l’agence de l’Autorité judiciaire Mizan Online, portant à cinq le nombre de condamnations à mort depuis dimanche.
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