L’ex-masseuse, qui accuse Ousmane Sonko de viol et menaces de mort, déclare craindre que son dossier soit mis sous le tapis. Et pour cause. Elle dit avoir été alertée par la lenteur, à son goût, constatée dans le jugement de l’affaire opposant le président de Pastef à Mame Mbaye Niang. Celle-ci a été renvoyée- pour la deuxième fois- au 30 mars.
«Si l’État n’est pas capable de gérer un dossier de diffamation dans lequel un ministre de la République est impliqué, ce n’est pas mon dossier qui a causé quatorze morts qui sera alors jugé», croit-elle savoir dans un entretien paru ce jeudi dans L’Observateur.
Adji Sarr ajoute : «Je ne vais pas accepter d’être sacrifiée. Je ne suis plus sûre de rien. Franchement, j’ai peur que l’État négocie avec Sonko pour mettre de côté notre dossier. Si le dossier en diffamation n’est pas jugé, je prendrai une décision. Je suis fatiguée. Je suis jeune, j’ai besoin de vivre comme tous les jeunes de mon âge. Je ne peux pas m’enfermer tout le temps entre quatre murs, comme une prisonnière.»
L’affaire Sonko-Adji Sarr a été renvoyée devant la chambre criminelle. Après avoir été déboutée par la chambre d’accusation de la Cour d’appel, qui a validé la décision du Doyen des juges, la défense a déposé un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.