Des milliards dans le vent : Le Pudc rétablit sa vérité

Suite à l’article publié, hier, par un journal de la place parlant de travaux à l’arrêt ou mal faits, matériels volés, installations sans entretien, le Pudc a fait une mise au point. C’est pour apporter des précisions.

Hier, un quotidien de la place a consacré sa une aux travaux du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Selon ce journal, l’Etat a investi des milliards dans le vent. « Les travaux du Pudc dans le nord du Sénégal sont confrontés à de sérieux problèmes : Travaux à l’arrêt ou mal faits, matériels volés, installations en dégradation avancée, faute d’entretien…» Des difficultés qui, selon le quotidien, ont été à l’origine de l’audit de la Bid qui aurait arrêté ses virements. C’est sur ces entrefaites que ledit programme a fait une mise au point. Sur la situation des centrales solaires réalisées par le Pudc dans la zone nord, le document indique que sur les 41 villages prévus par le programme d’électrification par des centrales solaires dans la zone nord, durant la phase 1, les 19 ont été réceptionnées avec des réserves, 11 sont en cours de réalisation avec des travaux à l’arrêt et 11 n’ont pas encore vu leurs travaux démarrer. A l’en croire, ces travaux d’électrification ont été confiés à l’entreprise espagnole dénommée Atersa. Les 19 villages finalisés ont fait l’objet de réserves techniques, lors de leur réception provisoire, mais ont été temporairement mis en service pour, d’une part, tester la fiabilité des équipements en fonctionnement et, d’autre part, faire bénéficier aux populations de l’éclairage public et du raccordement des infrastructures publiques en attendant la levée des réserves qui devaient se faire immédiatement. Cependant, l’arrêt de certains travaux a engendré des problèmes de dégradation de matériels, faute d’entretien dans les centrales en service ; ce qui a provoqué des interruptions de service dans ces centrales.

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Ainsi, toutes les centrales n’ayant pas fait l’objet de levée de réserves, sont toujours sous la responsabilité d’Atersa. Faute de réception provisoire exempte de réserves, elles n’ont pas été transférées à l’autorité administrative qu’est le ministère du Pétrole et de l’Energie qui procédera, à son tour, à leur transfert à la société concessionnaire qui aura en charge leur exploitation. Malgré plusieurs relances faites à Atersa pour la reprise des travaux, ainsi que la levée en urgence des réserves, cette dernière n’a jamais obtempéré. En conséquence, face à cet état de fait, le Pudc a lancé une consultation au niveau national pour l’achèvement de la construction de ces centrales solaires et permettre aux populations en attente de pouvoir bénéficier de l’électricité. Concernant le financement de la Bid, le programme a fait l’objet d’un audit pour l’exercice clos au 31 décembre 2019. Et dans l’opinion de l’auditeur contenu dans son rapport, il est stipulé que les comptes du programme sont certifiés sans réserve conformément aux règles et méthodes comptables de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière de l’Ohada. De plus, une mission de supervision, effectuée récemment du lundi 28 au mercredi 30 septembre 2020, a exprimé son satisfecit par rapport au bon déroulement du programme. Les travaux sont en cours dans le monde rural : rien que pour le mois d’octobre, au moins 3 forages seront réceptionnés et les travaux de construction de 210 km de pistes sont en cours. Pour ce faire, la Bid a donné une suite favorable à tous les paiements relatifs aux décomptes et dépenses liés au programme. Il convient de rappeler, selon les modalités de l’accord de financement, qu’il existe deux modalités de paiement aux entreprises : à savoir le paiement direct et le paiement à partir du compte spécial. Pour plus de célérité, le programme a opté pour le mode de paiement direct.

Cheikh Moussa SARR

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