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253 Sites, 48 Journaux et une vingtaine de "Télés": Comment assainir le secteur des médias ?
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Liberté des Journalistes: La presse prise dans le tourbillon de la bataille politique ambiante

La Coordination des associations de presse (Cap) a fait publier hier, dans la plupart des quotidiens de la place, un éditorial commun. L’objectif clair est de faire libérer les journalistes embastillés, de faire rétablir le signal de WalFadjri coupé pour un mois et de restaurer le respect et la dignité dont les professionnels des médias ont droit.

Bien sûr, la démarche a eu au moins pour résultat de faire sortir le Ministre de la Communication de sa réserve. Il a répliqué pour parler de responsabilité des journalistes dans le cadre de l’exercice de leur profession. Il a invoqué notamment la Constitution du Sénégal mais aussi le nouveau code de presse plus précisément en son article 57.
Une vieille polémique. Rien de nouveau sur les tropiques. Quand les journalistes parlent de liberté, les autorités invoquent la responsabilité. Tous ont raison. Car si la liberté est fondamentale, elle ne s’exerce pas sans responsabilité.
Toutefois, autant le journaliste ne saurait faire prévaloir l’exercice de la liberté de presse pour s’adonner à abus, autant les politiques ne sauraient prendre pour prétexte la responsabilité pour embastiller des journalistes.  En clair, le journaliste peut se tromper de bonne foi, il peut même être dans certains cas de mauvaise foi, mais l’autorité chargée de veiller sur la sécurité et le respect des lois doit, au regard des principes fondamentaux qui guident la démocratie dont la presse est un pilier essentiel, éviter de ternir l’image du pays par un emprisonnement.
La coupure du signal pour un mois est tout aussi exagérée .  Bien sûr, nous savons tous que les délits de presse ne sont pas dépénalisés. Mais la mise en détention de deux journalistes alors que leurs procès ne sont pas encore organisés est excessif. Ils peuvent être mis sous contrôle judiciaire en attendant d’apprécier la suite à donner à leurs affaires.  En clair, nous soupçonnons une volonté évidente de chercher à les punir avant tout procès par une démarche qui n’est pas loin d’une intimidation ou même d’un règlement de compte.  C’est cela qui a paru intolérable, pour la profession. Et ils ont raison.  Car, manifestement, le pouvoir semble reprocher à ses hommes de media des accointances politiques qui lui semblent à lui intolérables.
Les procédures judiciaires apparaissent ainsi comme des façons de leur faire payer cet état de fait.
Nous estimons en effet que les journalistes ne sont pas indifférents aux démons qui hantent leur métier. Et c’est pour cette raison que des assises de la presse vont se tenir en juin. Donc, l’état doit plutôt accompagner les professionnels des médias dans ce souci d’assainissement de leur profession comme il l’avait fait avec la mise en œuvre du code de la presse plutôt que d’opter pour la manière forte.
Aujourd’hui, la presse semble être victime des batailles politiques ambiantes et des méthodes asymétriques des états-majors politiques. Pris dans ce tourbillon, elle en subit , malgré elle, les contrecoups.
Assane Samb

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