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bague en or

Marché Dior: Un voleur pris en possession d’une bague en or de sa voisine

Bassirou F. a été pris en flagrant délit. Il s’était présenté dans une bijouterie, sise au marché Dior des Parcelles Assainies, pour écouler une bague en or appartenant à sa voisine, Mariama T. C’est dans ces circonstances que le butin a atterri entre les mains du mari de la victime. Interpellé, le mis en cause a été déféré au parquet pour vol de bijoux estimés à 1.700.000 francs. 

Depuis quelques mois, Mariama T. constate la disparition de ses bijoux en or. Des larcins qui ont été commis dans sa chambre. Mais, elle n’arrivait pas à démasquer son voleur. Pis, elle suspecte son fils, âgé de 12 ans. C’est son mari qui a finalement interpellé l’auteur présumé du dernier cambriolage. Ce jour-là, Mariama a reçu l’appel téléphonique de son époux qui lui a demandé de vérifier ses bijoux au motif qu’un individu s’était présenté dans la bijouterie de son ami, Cheikh S., pour lui proposer une bague qui ressemblait à son bijou. Alors qu’elle était au marché, Mariama est rentrée chez elle pour vérifier. Une fois dans sa chambre, elle constate le vol de ses bijoux qu’elle avait posés sur sa commode.

C’est alors qu’elle a rejoint son mari au marché Dior des Parcelles Assainies. Elle retrouvera son voleur qui n’est autre que Bassirou F., lequel vit en location chez elle. Interrogé sur la provenance des bijoux, le mis en cause soutient qu’il avait reçu la visite d’un ami le même jour à 9h30mn. C’est ce dernier qui lui a remis le butin. Ainsi, il s’est rendu au marché Dior pour les céder au nommé Cheikh S. Malheureusement, ce dernier s’est rapproché du mari de la plaignante, bijoutier de son état, pour vérifier l’authenticité des bijoux. Pour accorder du crédit à ses dires, Bassirou a appelé au téléphone son acolyte présumé en présence de sa victime. Mais, au terme de leurs échanges, il a été conduit au commissariat des Parcelles Assainies. Visé pour vol, le prévenu a été envoyé à la citadelle du silence, puis traduit devant le tribunal d’Instance de Dakar. Mais, il a maintenu sa version des faits. « J’entretiens de bons rapports avec la partie civile. Nos chambres se font face. Mais, je n’ai pas commis le vol », a argué Bassirou. Prenant la parole, la partie civile a déclaré qu’elle avait fermé sa chambre à clé.

C’est ainsi qu’elle est descendue dans son atelier de couture à 10h. Après avoir donné des instructions à ses tailleurs, elle est partie au marché à midi. Sur ces entrefaites, dit-elle, elle reçoit l’appel de son conjoint qui a reconnu ses bijoux. Dans sa plaidoirie, le conseil de la partie civile a imputé tous les vols au prévenu. Il a ainsi réclamé 1.700.000 francs, en guise de réparation. De l’avis de la parquetière, on ne peut pas retenir le recel. Car les déclarations du prévenu ne sont corroborées par aucun élément objectif du dossier. Concernant la peine, la représentante du Ministère public s’est rapportée à la sagesse du tribunal. Le conseil de la défense a pris le contre-pied de son client en plaidant coupable. L’avocat est convaincu que Bassirou, de connivence avec son ami, a eu à subtiliser la bague en or appartenant à la partie civile. « Je ne peux pas le suivre dans ses dénégations. Par contre, pour les vols antérieurs, il n’y a aucun élément objectif pour qu’on puisse les imputer à mon client.

Ce qui nous réunit c’est la bague en or qui a été trouvée entre ses mains », a précisé la robe noire qui a demandé au tribunal de tenir compte du statut de délinquant primaire du comparant. Le conseil a également demandé au tribunal de ramener la somme réclamée par son confrère de la partie civile à sa juste proportion. Car, rappelle-t-il, la bague coûte 142.000 francs. Le délibéré est fixé au 26 septembre prochain.


KADY FATY

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