A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal va célébrer le 25 novembre prochain, « la journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dès lors, l’ONG action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) dit exprimer sa profonde indignation face aux nombreux cas de violences faites aux femmes.
« Justice pour les victimes » ! C’est ce que réclame l’Ong ADHA. Par ailleurs, l’ONG se dit témoin de la diffusion d’images insoutenables d’une femme présumée victime de violences conjugales. « Malgré le dépôt d’une plainte appuyée par un certificat médical, aucune suite judiciaire n’a été donnée à ce jour ».
Dans un communiqué elle a exhorté les autorités judiciaires « à se saisir de cette affaire et à prendre des mesures concrètes pour rendre justice aux victimes. » Selon la note, « il est impératif de renforcer l’arsenal répressif contre la violence à l’égard des femmes afin de mettre fin à cette impunité. » Selon les membres d’ADHA, il y a « urgence de combattre cette violence. »
Le Sénégal, signataire du protocole de Maputo, s’est engagé, conformément aux articles 3 et 4 de ce texte, à garantir le droit à la dignité, à la vie, à l’intégrité et à la sécurité des femmes. Brandissant des statistiques, l’Ong a indiqué que les chiffres de l’OMS publiés en 2022, ont prouvé que « 27 % des femmes sénégalaises âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans, et dans 55 % des cas, l’auteur de ces violences est le mari ou le partenaire.
La violence basée sur le genre est l’une des violations des droits humains les plus fréquentes, mais aussi l’une des moins visibles. » « Pire encore, certaines femmes victimes de violences se retrouvent emprisonnées pour d’autres motifs, ce qui illustre une double injustice. Cette affaire n’est malheureusement pas un cas isolé, elle met en lumière la réalité tragique que vivent de nombreuses femmes au Sénégal, victimes de violences physiques et morales au sein de leur foyer » lit-on dans le communiqué.
L’intégrité physique et morale est un pilier fondamental des droits humains, l’Ong a souligné que « la violence, en particulier celle dirigée contre les femmes, constitue une violation grave de ces droits. Au Sénégal, les femmes, qui représentent 49,4 % de la population avec un total de 8 900 614 personnes, subissent chaque année des abus sexuels, des violences conjugales graves et, dans certains cas, sont victimes de meurtres sous les coups de leurs conjoints, ex-conjoints ou proches. »
MOMAR CISSE
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