Née en 1994, Mariama B. a été déférée au parquet par les éléments du commissariat de Dieuppeul. Poursuivie pour coups et blessures volontaires, la fille de joie a agressé sa victime à trois reprises. Lors de son audition le 5 octobre 2022, Aby S., la quarantaine, a expliqué : « Je me trouvais à l’extérieur de la boîte de nuit. Sans que je ne sache la raison, Mariama B. m’a attaquée et les videurs ont réussi à nous séparer. Ensuite, nous avons été conduites au commissariat de Dieuppeul pour éviter les dérapages. Le commandant du corps urbain nous a reçues dans son bureau pour comprendre ce qui nous a opposé. Au lieu de nous éclairer sur les motifs de son comportement, Mariama a commencé à m’insulter. Énervée, je lui ai rendu les insultes.
C’est ce qui a poussé le commandant à nous garder à vue dans les locaux du commissariat cette nuit. Pendant la garde à vue, elle m’a encore attaquée. Il a fallu l’intervention des policiers qui nous ont séparées ». Blessée à la tête, Aby est allée à l’hôpital le matin et le médecin lui a délivré un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail de 5 jours. « Le soir, je suis retournée à la boîte de nuit pour travailler. Mariama m’a encore trouvée sur place et m’a frappée. Elle a voulu la bagarre et je me suis maîtrisée. Après cet incident, je suis revenue au commissariat de Dieuppeul pour faire ma déposition. Quand les éléments de la brigade de recherches se sont transportés sur les lieux, elle s’est enfuie. Le lendemain, je suis allée encore à l’hôpital et le toubib m’a délivré un certificat médical faisant état d’une interruption temporaire de travail de 10 jours », a informé la partie civile.
Au cours de son interrogatoire, Mariama B. a rejeté la faute sur son antagoniste. A l’en croire, elles ont été interpellées par la police de Dieuppeul et conduit au poste. « Sur place, Aby s’est mise à faire des choses déplacées et à dire que si nous ne payons pas la contravention de racolage, nous allons être placées en garde à vue. Au final, nous avons tous payé la contravention et nous sommes sorties des locaux du commissariat. Au retour sur les trottoirs, j’ai interpellé Aby S. par rapport à son comportement à la police. Nous nous sommes disputées et j’ai gardé mes distances. Le lendemain, je suis revenue au boulot et j’y ai trouvé Aby. J’ai entendu dire qu’elle était en train de parler de moi. Je lui ai défendu de le faire. Nous nous sommes disputées et elle est venue à la police pour faire sa déclaration », a indiqué la mise en cause. Poursuivant sa déposition, elle renchérit : « Les éléments de la brigade de recherches sont venus me chercher et m’ont conduite avec elle dans le bureau du commandant. Nous nous sommes battues dans le violon et le lendemain Aby est allée à l’hôpital pour se faire consulter afin d’avoir un certificat médical. De retour au lieu de travail, j’ai entendu Aby dire à qui veut l’entendre qu’elle allait me faire enfermer. Je l’ai interpellée sur ses propos et elle a commencé à me hurler dessus. Furieuse, je l’ai insultée et nous nous sommes bagarrées ».