Une trentaine de nouveaux corps ont été exhumés dimanche dans l’est du Kenya. Cela porte à près de 50 le nombre de dépouilles découvertes depuis plus d’une semaine sur le terrain d’un pasteur qui demandait à ses fidèles de jeûner jusqu’à la mort pour « rencontrer Jésus ».
Des adeptes de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle se cacheraient toujours dans la forêt. L’une d’entre eux a été retrouvée dimanche par les autorités. « Cela prouve clairement que beaucoup de gens sont encore là et continuent à jeûner, risquant de mourir à chaque seconde qui passe. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement national d’envoyer des troupes sur le terrain », explique Hussein Khalid, membre de Haki Africa, organisation qui a alerté la police sur les agissements de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle.
« Les enfants appartiennent à la famille et à la communauté. Et ici, quand ils sortent, ils sont attachés avec des cordes et forcés à jeûner jusqu’à ce qu’ils meurent. C’est un grand coup et un grand choc pour notre pays. Pareille cruauté n’existe pas ? », ajoute Sebastian Muteti, chargé de la protection de l’enfance pour le comté de Kilifi, affirmant qu’il s’agissait de « tueries de masse ».
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations. Toute la forêt de Shakahola, soit près de 320 hectares est bouclée et a été déclarée « scène de crime ». Le chef de la secte, le pasteur Makenzie Nthenge, s’est rendu le 15 avril à la police. Il a été placé en détention et observerait une grève de la faim depuis quatre jours. Selon les médias locaux, six de ses fidèles ont également été arrêtés.
L’affaire doit être examinée par la justice le 2 mai.
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