La fédération des syndicats de la sante F2S a tenu une rencontre avec la presse pour dénoncer les ponctions de salaires, le budget de 8,45 milliards et leur logement de Daga Kholpa dont les agents sanitaires peinent à mettre la main. Les syndicalistes ont décidé de paralyser le système sanitaire par une grève de deux jours à partir d’aujourd’hui.
Rien ne va plus entre le gouvernement et la fédération des syndicats de la sante F2S. Les syndicalistes réclament le respect de leur plate-forme revendicative. « Nous avons tenu à échanger avec vous sur l’état des discussions avec le gouvernement. Malgré notre volonté à vouloir apaiser le climat social et faciliter le dialogue avec les autorités, nous constatons avec regret, que cette même motivation n’est pas partagée par l’autre camp. C’est pourquoi nous n’avons d’autre choix que de reprendre la lutte. Ainsi les instances de la F2S ont décidé de décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures, jeudi et vendredi sur l’ensemble du territoire national, sans respect du service minimum. Seules les urgences seront assurées », tonne leur porte-parole, Cheikh Seck.
Et d’ajouter : « Les gardes et les permanences sont concernées par la grève. La rétention d’informations reste en vigueur et le dépôt de préavis de grève sera fait lundi prochain ». Très déterminés, ces syndicalistes soutiennent qu’aucune autre action de lutte n’est à exclure. « Depuis la signature des accords du 10 mai 2022, nous avions l’impression que certaines personnes cherchent à pourrir l’atmosphère. Sinon comment comprendre qu’au moment où la fédération de décide de suspendre son mot d’ordre de grève depuis la fin du mois d’octobre, des coupures intempestives et des ponctions sur les salaires sont opérées par les techniciens du Ministère des finances, surtout pour l’indemnité d’itinérance », dénonce la F2S. Elle poursuit : « Pourtant, nous avions beaucoup d’espoirs avec la reprise des négociations sectorielles avec le ministère de la sante ou des avancées ont été constatées avec la mise en place de quatre commissions techniques pour aboutir à des conclusions pouvant aboutir à un protocole d’accord ».
Les syndicalistes indiquent toutefois qu’ils attendent depuis un mois l’implication du Premier Ministre pour coordonner ces négociations afin de trouver des solutions à leurs revendications. Il s’agit pour eux de la matérialisation des accords liés au remboursement des créances de 20 milliards de l’agence pour la couverture Maladie Universelle, la Généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents des hôpitaux, collectivités territoriales, universités, le recrutement dans la fonction publique, régularisation et intégration des contractuels, le statut pour le personnel communautaire entre autres.
Sur cette liste, ils y ajoutent la présence des Ministres de la fonction publique, de l’habitat, des collectivités territoriales lors des négociations, l’ouverture des concours à l’ENDSS et le reclassement des infirmiers, sage femmes d’Etats et techniciens supérieurs de santé. «Nous réclamons des enquêtes sur l’utilisation des 200 milliards injectés dans le secteur de la santé durant la COVID au moment où le rapport de la cour de comptes révèle des dérapages », pestent-ils.
NGOYA NDIAYE