Les concertations thématiques sur la Réforme du Service public ont été clôturées ce vendredi avec plus de 290 propositions concrètes pour transformer l’Administration sénégalaise. Selon le ministre Olivier Boucal, la réforme du service public doit être une volonté collective, une responsabilité partagée et un engagement concret envers les concitoyens.
Le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public,Olivier Boucal, a présidé ce vendredi la clôture des concertations thématiques sur la Réforme du Service public, tenues du 12 au 16 mai. Plus de 290 propositions concrètes ont été faites pour transformer l’Administration sénégalaise. Faisant suite à une phase régionale inclusive organisée dans les 14 régions du pays, cette étape thématique a permis d’approfondir les grands enjeux de transformation de l’Administration à travers cinq ateliers consacrés à la qualité du service public et participation citoyenne, la gestion des ressources humaines, la modernisation organisationnelle et numérique, la transparence, le contrôle et lutte contre la corruption et le pilotage stratégique de la réforme. À l’issue des travaux, plus de 354 propositions de réformes ont été formulées, dont 45 pour améliorer la qualité du service public et renforcer la participation citoyenne, 141 pour optimiser la gestion des ressources humaines, 60 pour moderniser l’organisation administrative et accélérer la transition numérique et 108 pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Selon le ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal, cette journée, qui marque la dernière étape de la phase thématique des concertations, s’inscrit dans une dynamique nationale initiée par le Premier Ministre, qui a instruit d’organiser, dans les meilleurs délais, des concertations nationales afin de repenser nos méthodes de gestion publique et leurs modes de gouvernance, au service de l’usager-citoyen. « La première phase, dite régionale, s’est tenue du 24 février au 5 mars 2025 dans les 14 régions du Sénégal, sous la coordination des gouverneurs de région. Elle a mobilisé un large éventail d’acteurs agents de l’administration, autorités administratives et parlementaires, élus locaux, syndicats, groupements de jeunes, de femmes, de personnes vivant avec un handicap, représentants de la société civile, forces de défense et de sécurité, transporteurs, agriculteurs, conducteurs de motos «Jakarta » entre autres », dit-il. Et de poursuivre: »Cette diversité a nourri des échanges d’une richesse inestimable et permis d’identifier les attentes profondes des citoyens ». Il indique que le dernier atelier aborde les fondations du succès de toute réforme à savoir la définition claire du cadre stratégique, la mise en place d’un dispositif opérationnel robuste, l’identification de sources de financement, le suivi-évaluation rigoureux des actions et enfin, la stratégie de déconstruction des imaginaires négatifs liés à l’administration publique. « Ce cinquième atelier vise à produire des recommandations opérationnelles, capables de structurer un cadre de gouvernance solide, durable et responsable pour conduire l’Agenda de la Réforme », laisse-t-il entendre. De son avis, la Réforme du Service public ne saurait être une simple affaire de textes ou de procédures. « Elle doit être une volonté collective, une responsabilité partagée, un engagement concret envers nos concitoyens », conclut-il.
NGOYA NDIAYE