Le refus de visa opposé début juillet par l’ambassade de France à Moctar Touré, président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), a suscité une vague d’indignation, notamment sur les réseaux sociaux. Une décision jugée incompréhensible par de nombreux intellectuels et observateurs, au vu du profil et du prestige du scientifique sénégalais.
Interpellée sur cette affaire dans un entretien accordé au journal Le Soleil, exploité par Senego, l’ambassadrice de France à Dakar, Christine Fages, a tenté de désamorcer la polémique. Elle a confirmé que Moctar Touré avait finalement obtenu son visa, évoquant simplement une « incompréhension », sans fournir davantage de précisions sur les raisons initiales du rejet.
Ce refus, même corrigé a posteriori, a relancé le débat sur les critères opaques et parfois jugés arbitraires du système de délivrance des visas Schengen. L’ambassadrice a toutefois rappelé que l’ambassade traite chaque année des dizaines de milliers de demandes : « En 2024, nous avons traité 53 000 dossiers, dont la majorité concernent les visas de court séjour », a-t-elle précisé.
Christine Fages a également souligné que le taux d’acceptation pour les visas de court séjour s’élève à environ 62 %, tout en expliquant que les étudiants constituent actuellement la priorité des services consulaires. « Il s’agit de 20 000 à 25 000 dossiers pour la campagne étudiante. Leur année universitaire commence en septembre, il faut donc qu’ils reçoivent leur visa à temps », a-t-elle ajouté.
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