Ousmane Sonko a participé en mode webinaire au Forum des « États généraux de l’Eco », prévus les 26, 27 et 28 mai à Lomé dans la capitale togolaise. Il ne s’est pas privé d’adresser des critiques acerbes.
À l’invitation de l’économiste Kako Nubukpo, des intellectuels, politiques et économistes vont se retrouver à Lomé, les 26, 27 et 28 mai, pour plancher sur l’avenir du franc CFA. Ousmane Sonko qui a été interdit de sortir du territoire national, a participé à la rencontre via la plateforme Zoom.
Le leader de Pastef qui avait fait de la réforme du franc CFA son cheval de bataille n’a pas varié d’un iota. Il a toujours plaidé pour la défense de la souveraineté économique et le plaidoyer pour une sortie du franc CFA, présenté comme un symbole postcolonial. Lors de son intervention, l’opposant a réitéré son appel à une monnaie africaine. « Nous sommes avec vous à Lomé (Togo) pour dire que nous ne sommes plus disposés à être sous la coupe de personne, de qui que ce soit », a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : « ce n’est pas de l’orgueil mal placé, mais plutôt de la dignité patriotique, adossé à un examen lucide et documenté des facteurs. Soit on est indépendant, soit on ne l’est pas. Soit on marche par nous-mêmes, soit on ne mérite pas d’être indépendant ». Sonko s’est aussi prononcé sur des questions de la vie publique sénégalaise, notamment l’achat polémique de l’avion présidentiel à plusieurs milliards Fcfa. « Que nos chefs d’État identifient de mauvaises priorités d’investissement, qui coûtent un endettement extrêmement lourd pour le pays, revenir ensuite pleurnicher pour l’annulation de cette dette et à côté, aller acheter, en moins de 10 ans, deux avions de commandement, ça ce n’est pas la responsabilité de la monnaie, je suis désolé, il faut l’assumer également », a-t-il martelé.