Les travailleurs de la section syndicale expresso sont dévastés d’entendre les arguments avancés par la direction générale pour justifier les mesures envisagées et qui contrastent avec la réalité des faits. C’est pour cela qu’ils ont tenu un point de presse, ce mardi pour demander à l’ARTP de procéder à une évaluation du cahier de charge.
« La liste des travailleurs licenciés ne fait que s’allonger pour des motifs fallacieux du genre insuffisance de résultats sans aucune base légale ou objective. Il est temps que cela cesse, l’Etat doit veiller sur les conditions d’exploitation de cette boite dégradantes, en tout état de cause les travailleurs mobilisés derrière leur centrale syndicale sont déterminés à faire face à cette nébuleuse et n’entendent pas se faire écraser », a déclaré d’emblée Ahmed Dieng, le secrétaire général du syndicat SNTPT Expresso. A l’en croire, ils ont tout donné à cette entreprise qui cherche par des moyens détournés à les liquider, voila une société multinationale qui ne respecte pas la liberté syndicale et refuse de dialoguer avec ses travailleurs et qui se croit en territoire conquis. « Nous exigeons du respect et que les choses se passent dans la transparence à travers la communication du bilan social, ce qui n’a jamais été fait.
Les travailleurs unanimes vont entamer une action de protestation à la mesure de l’agression et demandent à l’ARTP de procéder à une évaluation du cahier de charge et à la tutelle technique de revoir les clauses du contrat avec l’implication des représentants des travailleurs », dit-il. « Nous alertons les autorités du pays sur cette situation à ce qu’elles ne tombent pas dans le piège de ce groupe, à ne pas céder à cette supercherie, il n y a aucune difficulté financière qui puisse justifier des suppressions d’emplois dans ce contexte avec toutes les faveurs qui leur ont été accordées », font- ils savoir. En effet, la société ne dispose que” de cent vingt huit (128) employés et 56 cadres parmi lesquels dix huit (18) sont des expatriés dont la composante essentielle est constituée de consultants pour monter des opérations circonspectes. C’est également la course effrénée vers les sociétés de placement mettant à leur disposition des agents, ce qui constitue aujourd’hui un modèle achevé de dumping social. La société en compte 80 A l’heure actuelle des recrutements ont été opérés ce qui démontre à plus d’un titre le non fondé du motif invoqué, Expresso ne traverse aucune difficulté économique, elle a relevé actuellement son chiffre d’affaires de 16% par rapport au dernier semestre et la masse salariale a baissé de 10% en 2022.
Le plan d’ajustement préconisé vise à réduire les revenus des travailleurs à travers la compression des effectifs dont la masse salariale ne représentait que 12% des charges totales qui passent actuellement en 2022 à 9% . « Les travailleurs sont dévastés d’entendre les arguments avancés par la direction générale pour justifier les mesures envisagés et qui contrastent avec la réalité des faits. Pour étayer leurs arguments par des preuves et par souci de transparence , nous leur avons demandé la présentation des états financiers afin de partager avec les délégués du personnel les informations économiques et financières de la société conformément aux dispositions de la charte nationale sur le dialogue social, ainsi que le pacte national de stabilité sociale et d’émergence et la déclaration des principes tripartite de l’OIT sur les entreprises multinational et la politique sociale de 2017 », déplore Ahmed Dieng. « Ils nous ont opposé un niet catégorique, ce qui nous semble obscure, raison pour laquelle nous nous opposons par tous les moyens à cette mascarade », conclut- il.
DJANGA DIA