La plateforme citoyenne ‘’DIISOO NGIR TABAX ELEK’’ a exprimé sa profonde tristesse et ses condoléances aux familles endeuillées, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux survivants. Faisant face à la presse ladite plateforme a aussi annoncé une marche nationale qui se tiendra le 21 septembre 2024 à Mbour par le biais de Souleymane Diallo, coordonnateur international de l’ONG Otra Africa.
La migration irrégulière est un symptôme des défaillances des politiques publiques de jeunesse. C’est dans ce sens que la société civile a face à la presse pour appeler à restauration de l’espoir et la dignité des jeunes par la création d’un observatoire opérationnel pour le suivi et la prise en charge de leurs préoccupations. Selon le coordinateur international de l’ONG Otra Africa, ‘’Cela constitue une urgence absolue’’.
En à croire Souleymane Diallo, ‘’Les acteurs non étatiques réunis au sein de la plateforme citoyenne ‘’DIISOO NGIR TABAX ELEK’’ ne peuvent accepter l’abandon moral de la jeunesse et la banalisation de la migration irrégulière qui représente désormais un véritable fléau’’. Et d’indiquer que cette situation nécessite des réflexions approfondies et inclusives ainsi que des actions urgentes. ‘’Des Assises nationales sont nécessaires pour évaluer et réformer les politiques publiques migratoires au Sénégal’’, a-t-il ajouté.
Cependant, plateforme citoyenne ‘’DIISOO NGIR TABAX ELEK’’ a décidé d’organiser une marche nationale le 21 septembre 2024 à Mbour. ‘’Une marche pacifique sera organisée le 21 septembre 2024 à Mbour par la plateforme pour manifester leur tristesse et ses condoléances aux familles endeuillées’’. Ainsi Souleymane Diallo et Cie appellent toutes les forces vives à se joindre à l’Initiative nationale citoyenne contre la migration irrégulière. ‘’Il est crucial de sensibiliser les autorités, les collectivités, les communautés et les familles sur cette question vitale, car chaque citoyen est une partie de la solution’’, a-t-il soutenu.
Il a à ce point aussi rappelé qu’en l’espace de 48 heures, plus de 36 corps sans vie ont été repêchés à Mbour. En 2023, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a recensé 500 décès, avec des milliers de jeunes et d’enfants portés disparus en mer et dans les déserts. Le silence face à cette tragédie est inacceptable et équivaut à une complicité. Et d’exhorter que face à la gravité de la situation le long de nos côtes, caractérisée par une multiplication des points de départ et une recrudescence des décès, l’État devrait être décrété un deuil national, et un Conseil présidentiel dédié à la migration irrégulière, désormais un Problème National Urgent et Prioritaire, doit être convoqué. Et de conclure que cette crise nécessite une mobilisation générale et décentralisée pour allouer les ressources nécessaires à la lutte contre ce phénomène.
MADA NDIAYE